L’agriculture biologique a pour objectif, entre autres, une production agricole loin de la pollution. Mais qu’est-ce qui la différencie de l’agriculture traditionnelle ? Quel est son coût et quels en sont les bénéfices ?

Les particularités de l’agriculture biologique

Avec l’agriculture bio, la méthode de production n’a plus recours, ni à la plupart des produits chimiques de synthèse, ni aux organismes génétiquement modifiés. Elle est synonyme de qualité, de respect de la nature, de biodiversité, et de traçabilité. Qualité parce que les produits ne contiennent pas de produits chimiques, et ont de meilleurs apports pour la santé. Elle préserve l’environnement en respectant les rythmes naturels du sol et maintient donc sa fertilité. Traçabilité, car elle permet de connaître l’origine des produits même au niveau des consommateurs finaux. Pour être équitable auprès de tous les acteurs, un cahier des charges a été établi, pour en détailler les règles. Le respect de toutes ces règles permet d’obtenir le label AB : Agriculture Biologique, garant de l’obtention de la meilleure marge pour le producteur.

Les coûts supplémentaires liés à l’agriculture biologique

L’agriculture biologique génère généralement moins de marge que l’agriculture traditionnelle avec des coûts plus élevés. Pour être bio, la mécanisation de la production est limitée. Pour terminer la production, on fait appel à plus de main d’œuvre. L’avantage étant tout de même la création et/ou le maintien de poste de travail. Mais cela implique aussi plus de charges. Il y a également une différence au niveau de l’engrais. Ce sont des produits naturels, sans aucun produit chimique. Ils coûtent donc plus cher. De plus, si les agriculteurs ont choisi pour ces engrais chimiques auparavant, c’est qu’ils ont un impact considérable sur la production, en termes de quantité, et de durée de conservation des produits. Enfin, elle implique aussi la diversité dans l’exploitation, ne laissant pas beaucoup de place à l’économie d’échelle.

Quels bénéfices on en tire ?

À l’apparition de l’agriculture biologique, l’offre était nettement inférieure à la demande. En parallèle, ils sont plus sains pour les consommateurs. En communiquant explicitement sur tout cela, et sur les surcoûts à engager pour leur production, la différence entre les prix de vente des produits biologiques et traditionnels serait acceptée. Mais pour arriver à maintenir les marges que les agriculteurs obtenaient avant, plus de stratégies sont nécessaires. Le circuit de distribution a été réduit au bénéfice de la vente directe au consommateur. Il y a réduction d’intermédiaires, et cela contribue à la traçabilité des produits. Cela impacte également sur la réduction de la pollution en supprimant le coût de transport, tout en incitant la consommation des produits de saison, et des produits locaux. Enfin, en supprimant les produits chimiques, cela contribue à la bonne santé des agriculteurs, leur évitant les futures dépenses médicales.